Le musée des beaux-arts a ouvert ses portes à Moscou le 31 mai 1912. La création du musée était un événement remarquable pour la Russie parce qu’il n’y avait rien de pareil avant. Le nouveau musée a accumulé les traditions démocratiques de la lumière russe et de l’expérience de la culture européenne.
L’idée de créer un musée de l’art étranger à Moscou remonte au milieu du XVIIème siècle. Elle a été initiée par l’intelligentsia russe; l’architecte Bajenov, les professeurs de l’Université de Moscou Pogodine et Chevyrev, Zinaïda Volkhonskaïa (la muse de Pouchkine) ont rêvé d’un tel musée. Mais c’est devenu possible seulement quand les frères Tretiakov avaient fait don de leur galerie à Moscou à la fin du XIX siècle. Influencé par cet événement on a commencé une campagne pour la collection de donations afin de construire le premier musée moscovite de l’art classique étranger.
La collection originale du musée a été composée des formes en plâtre provenant des salles des beaux arts et des antiquités de l’université de Moscou. On a commandé à l’étranger pour le musée une grande collection architecturale et sculpturale de formes en plâtre (des porches des temples grecs, des portails des cathédrales médiévales, des reliefs de l’autel de Pergame, « les Portes du Paradis » par Giberti, des statues équestres par Donatello et Verocchio, « David » de Michelange, Venus de Milo, Nice volant). « Aucun visiteur n’oubliera le coin du Parthénon et le porche des cariatides », écrivait Tsvetaïev. La collection de raretés anciennes égyptiennes collectionnées par l’égyptologue russe, professeur Golenichev, que l’on peut comparer avec les meilleures collections existantes, est devenue la partie la plus inestimable du musée. Grace à lui le musée possède 6000 objets originaux de l’art ancien égyptien : papyrus, stelles, reliefs, statues, objets artisanaux décoratifs, des portraits de Fayume.
En 1909 Tsvetaïev a reçu la donation d’icônes italiano-grecques et de peintures de Protorenaissance du consul russe Schekine à Triest. Parmi elles était « la Crucifixion » par Senia di Bonaventura, une icône rare italienne qui est devenue la décoration de la salle de l’art italien des XIIIème-XVème siècles maintenant.
Cette donation est devenue la première - la collection de tableaux dans le musée a été établie seulement 12 ans plus tard. La base de la collection de tableaux a été constituée par les peintures de l’ancien musée de Roumiantsev et par les chefs-d’oeuvre des collections privées de Moscou. Des musées de Moscou doivent leur resplendence et variété aux familles marchandes des Schoukines, des Tretiakovs, et des Morosovs. La collection de Schoukine est devenue une contribution inestimable aux trésors du musée. « Il n’y a pas d’autre collection organisée de façon si savante et méticuleuse », écrivaient ses contemporains au sujet de la collection. « Paysage d’hiver avec les patineurs » d’Avercamp, « Nature Morte au gobelet en coquille de nacre » de Kalf, « la leçon de musique » de Terbosch, des paysages de Guardi et de Rober, des peintures de Cranach décorent les salles de musée.
La fierté du musée est la collection d’impressionnistes et de Post-Impressionistes représentés par les peintures de tous les principaux artistes de ces mouvements: « le déjeuner sur l’herbe », « Les Rochers » par Claude Monet, « nue » par Auguste Renoir, Vincent Van Gogh et Gauguin, Henri Matisse et Pablo Picasso, Paul Cezanne, Maurice Denis, « la mer méditerranéenne » par Pierre Bonnard, des statues en bronze par Mayol et des sculptures « un baiser » et « le printemps éternel » par Rodin.
Le Moscou pré-révolutionnaire a possédé les collections d’art les plus riches qui remontent à la deuxième moitié du XIXème et au début XXème siècles, mais il n’y a pas de travaux d’époque plus ancienne. Beaucoup d’oeuvres d’art qui sont apparues en Russie dans la deuxième moitié du XVIIIème siècle achetés par Catherine II ont été transférés du remblai de Palais à Saint Pétersbourg à la rue de Volkhonka à Moscou.
Parmi elles il y a deux oeuvres par Rembrandt: le premier maître est représenté par « l’Incrédulité de St Thomas » et le dernier Rembrandt par « Assuérus, Aman et Esther », « la Mort de Virginie » par Simon Vouet, plusieurs belles peintures de la collection parisienne de Crozat – « le portrait du cardinal Pallavichini » par Sebastiano del Piombo qui a éprouvé l’influence de Rafaël (la peinture était dans la collection de Van Dyck) et « David avec la tête de Goliath » de Domenico Fetti qui appartenait alors au Roi anglais Charles I Stuart. « Minerve » de Veronese.
Le musée de Moscou des beaux-arts est le résultat d’un développement presque bicentenaire de la lumière russe. Sa création couronne les efforts titaniques d’un certain nombre de générations des scientifiques, des collecteurs, des mécènes, des fervents qui ont cru en grand impact de l’art sur les pensées et âmes humaines.
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